Plan général de l'exposition universelle de Roubaix en 1911

Plan général de l'exposition universelle de Roubaix en 1911
Ce plan montre l'étendue de l'Exposition Universelle de Roubaix en 1911. Celle-ci était installée aux abords du parc Barbieux et du nouveau Grand Boulevard de Lille à Roubaix et Tourcoing (sur la branche entre le Croisé Laroche et Roubaix). Cette manifestation internationale fut implantée sur les territoires des villes de Roubaix et de Croix dans les quartiers actuels de la Duquenière, du Créchet et du Fer-à-cheval. Une partie des installations avaient trouvé place dans le parc Barbieux lui-même (Gilbert Sayet tome 1 page 86 Collection privée ©)

PALAIS et PAVILLONS


L'avenue des Grands Palais 

Sur cette grande avenue, la seule en en ligne droite, qui traverse de part en part l'Exposition se dérouleront la plupart des grandes manifestations. 



On y trouve le Grand Palais des Industries Diverses, le Grand Palais des Industries Textiles et le Grand Palais des Machines. 

Le Palais des Industries Diverses (photo ci-dessous), qui est à l'extrémité ouest, proche des attractions du Luna Park et du village sénégalais, a été le premier construit. Au centre le Palais des Industries Textiles est contiguë au Palais des Machines qui est le plus proche de l'entrée de l'exposition.
Le Palais de la Belgique se situait entre le Grand Palais des Industries Diverses et le Grand Palais des Industries Textiles. 
Le Palais de la Chambre de Commerce se situait entre le Grand Palais des Industries Textiles et le Grand Palais des Machines.







Le Palais des Industries Diverses a été conçu par Victor Laloux, dans l'esprit du Palais des Machines, son architecture rappelait le style de la Renaissance flamande. L'exécution en fut dirigée par M. Dubois, architecte à Roubaix. Ce fut le premier construit des trois Grands Palais.
On trouvait dans le Palais des Industries Diverses tout ce qui avait rapport au génie civil, à la céramique et à la verrerie, au chauffage et à l'éclairage, aux cuirs et aux peaux, aux industries du bois, à l'alimentation, à la sucrerie et à la chocolaterie, aux vins et aux eaux-de-vie, aux sports et aux jeux, aux campements et voyages, aux sports chasse-pêche, au tourisme, etc.
L'entrée principale du Palais donnait accès à une large allée centrale, le partageant par moitié dans toute sa profondeur. Cette allée était mise en communication par de nombreux passages transversaux, avec l'allée latérale établie dans l'axe de chacune des deux portes d'entrée. (IRHiS)





Sur les 3 vues suivantes le regard est tourné vers le Village Flamand au bout de l'avenue des Grands Palais. Sur la droite au premier plan le Palais des Mines et de la Métallurgie. Juste en face le Palais des Industries Diverses, puis le Palais de la Belgique avant le Grand Palais des Industries Textiles.



Derrière le Palais des Mines on aperçoit le pavillon de la carte postale de l'éditeur Laffineur-Samin puis le pavillon de la nouvelle Zélande. Au premier plan les rails du Mini Railway.



Sur cette vue nous faisons dos au pavillon de l'Economie Sociale, situé à côté du Village Flamand. En face du Palais des Machines se trouvait le Casino, visible à gauche. Au premier plan le kiosque du comptoir français du sulfate d'ammoniaque. Tout au fond de cette avenue bien dégagée on devine le clocheton du Luna-Park. Difficile d'imaginer que cent ans plus tard passe au même endroit le Grand Boulevard.

L'intérieur du Grand Palais des Industries Diverses


Cette photo de Jacques Bauchart montre un avion Bréguet, exposé à l'intérieur du Grand Palais des Industries Diverses, au dessus des stands des pneus Palmer et Rochet. 


L'intérieur du Grand Palais des Machines


























Le Palais des Mines


Le Palais des Mines est divisé en deux parties :
- Au dessus du sol, dans la première galerie on visite une vaste exposition de matériels, de tableaux et graphiques sur la mine. Dans la deuxième galerie on y admire le hall de la métallurgie avec du matériel de chemin de fer.
- Dans le sol, un puits de mine a été aménagé, auquel on accède par une cage d'extraction. On découvre les différents types de boisage, les murs de soutènement, des chantiers d'abattage en plein travail ainsi qu'une reconstitution due au géologue Charles Barrois, d'une forêt houillère préhistorique.


















Ci-dessous détail du motif du porche du Palais des Mines et de la Métallurgie (Archives Départementales du Nord)



Le Palais des Transports et de l'Alimentation



Les Palais et Pavillons étrangers

Le Palais de l'Algérie et de la Tunisie

Dans le parc Barbieux sont disséminés plusieurs pavillons des nations étrangères et des colonies. Certains pavillons ont le droit à l'appellation Palais, comme celui de l'Algérie et de la Tunisie construit par l'architecte Albert Ballu. Autour de ce palais sont installées des tentes de bédouins.



L'auteur du palais de l'Algérie et de la Tunisie en est Albert Ballu, architecte parisien (1849-1939), élève de Magne, architecte des Monuments Historiques, architecte en chef de l'Algérie, auteur du pavillon de l'Algérie à Marseille en 1906, Grand Prix pour le pavillon de l'Argentine à l'Exposition Universelle de 1889. Il se compose de deux pavillons (III. N°37), reliés par une galerie. Le hall de droite accueille l'Algérie. La galerie centrale est décorée d'une large frise représentant le tissage dans l'oasis. Une Tour-minaret à ornementation symétrique rompt l'horizontalité de l'édifice. Des souks et un bazar oriental occupent la partie arrière du palais.







Vous pouvez lire le texte agrandi de Gilbert Sayet en cliquant sur l'image ci-dessous



Ci-dessous une photographie de J. Bauchart



Le Palais de l'Argentine








Original de la photo recadrée précédente (© collection personnelle)


Ci-dessous le patio à l'intérieur du Palais de l'Argentine


Ci-dessous une photographie de J. Bauchart



Inauguration du Palais de l'Argentine.
Le Palais de l'Australie


Ci-dessous le Palais de l'Australie photographié par J. Bauchart



Le Palais de l'Australie sera inauguré le 5 juin 1911, en présence de Monsieur Batchelor le ministre des affaires étrangères australien, de retour des fêtes du couronnement en Angleterre

Le Palais de l'Indochine








Le Palais de la Belgique






Le Palais des Arts Flamands


Le Palais de Pays-Bas



Ci-dessous une vue à l'intérieur du Palais des Pays-Bas




Le Palais de la Mutualité


Le Palais des Sports


Le Palais de l'Economie et de l'Hygiène sociale

A l'intérieur du Palais de l'Economie et de l'Hygiène sociale sont présentées des œuvres philanthropiques roubaisiennes et lilloises. Dans le musée pontifical, qui occupe la partie basse de la tourelle d'angle octogonale, on y découvre des collections du Vatican et un diorama de la basilique Saint Pierre de Rome.

Le Palais de la Chambre de Commerce



Le Palais du Commerce


Le Palais du Ministère des Colonies








Le Palais de la Métropole

Le Palais de la Métropole
Le Comité National des Expositions Coloniales à l'étranger, que préside M. le sénateur Marcel Saint-Germain avait fait ériger le Palais de la Métropole. Élevé près d'une grotte (qui existe toujours), avec un cours d'eau serpentant à ses pieds, ce Palais, construit pour l'Exposition de Roubaix, occupait une situation des plus pittoresques, il était traité en style sobre et laissé voir de grands nus qui faisaient valoir sa partie décorative. Se détachant sur un fond de verdure, il montrait sa coupole surmontant un salon carré qu'éclairait une grande baie cintrée au-devant de laquelle était placé le perron d'accès. Il comprenait un grand salon et une salle latérale communiquant entre eux par un grand portique. Dans ces deux pièces, on apercevait au premier plan, les Expositions de la Martinique de la Guyane Française.
La Martinique présentait avec son plan en relief, une collection de ses meilleurs produits : rhums, sucres de cannes, cafés, cacaos, vanille, tabacs, noix de Kola, et des fruits variés : bananes, ananas, mangues, Mangoustans. 
La Guyane produisait avec une importante collection d'insectes et de serpents, un crocodile et un tamanoir ; elle exposait aussi de beaux bois, des fibres diverses et de très jolies poteries indiennes. A côté de ces produits venant de Martinique et de Guyane, étaient exposés d'autres produits. (IRHiS)


L'inscription " Colonies Françaises " au fronton du Palais de la Métropole, le fait souvent confondre avec le Palais des Colonies (comme sur la carte postale ci-dessus). Le Palais des Colonies était le premier visible dès l'entrée de l'exposition. Il y avait aussi un autre ensemble dit Pavillon des Produits Coloniaux à côté du Palais de l'Argentine et des souks.

Le Palais de l'Afrique Occidentale Française






Le Palais de l'Afrique Equatoriale Française






Le Palais de l'AEF (© Collection personnelle)


Le Pavillon Chasse et Pêche








Le Pavillon de Madagascar




Le Palais de Madagascar (© Collection personnelle)


Le Pavillon du Chili



Ci-dessous une photographie de J. Bauchart



Le Pavillon de la Nouvelle Zélande



L'Italie 

L'Italie était la seule des 7 nations étrangères présentes à ne pas avoir de pavillon ou de palais. Elle occupait un emplacement à l'intérieur du Grand Palais des Industries Diverses. Les produits exposés sont typiques avec des produits alimentaires comme le vin, les pâtes, les fromages et les charcuteries. On y voit aussi des produits industriels comme du marbre de la région de Carrare ou des productions artisanales de luxe comme celles des verreries de Murano, de la parfumerie de Parme, de la maroquinerie. Une machine à plisser et à couper les tissus sera remarquée, seul objet directement en rapport avec le thème de cette exposition du textile.