L'Exposition Internationale de Dresde en 1911 est axée sur l'Hygiène, l'éducation physique et le sport. Il est étonnant de constater qu'en 1939 pour sa deuxième Exposition Internationale Roubaix reprendra le thème de l'Hygiène Sociale, à la veille de la deuxième Guerre Mondiale.
Dans la Revue Olympique d'avril 1911 reproduite ci-dessus on note 3 pages sur la future exposition qui doit se dérouler à Dresde :
L’Exposition Internationale d’Hygiène et de Sport qui va prochainement s’ouvrir à Dresde est sans contredit la manifestation la plus complète et la plus parfaite qui ait encore été organisée dans cet ordre d’idées.
L’Exposition Internationale d’Hygiène et de Sport qui va prochainement s’ouvrir à Dresde est sans contredit la manifestation la plus complète et la plus parfaite qui ait encore été organisée dans cet ordre d’idées.
Tous les étrangers — et ils sont nombreux — qui ont visité et admiré la charmante capitale du royaume de Saxe, connaissent le jardin royal. C’est une promenade magnifiquement ombragée : un parc énorme; peu de cités en possèdent de semblable. Par une faveur spéciale du roi, le comité de l’Exposition de 1911 a été autorisé à en faire usage.
Un emplacement de trente-deux hectares, dont 70 000 mètres, sont occupés par des bâtiments auxquels travaillent quarante architectes, forme l’enceinte de l’exposition. Là s’élèvent les
palais des sociétés savantes, de l’ethnologie, des industries chimiques qui concourent à l’hygiène, de l’habitation, du vêtement, des secours et infirmeries, du travail, des amusements populaires, des soins corporels et des sports. Epars dans les jardins se trouvent les pavillons de la Croix Rouge, des nations étrangères (Amérique, Autriche, Chine, France, Hollande, Hongrie, Russie, Suisse) ; puis des édifices-modèles, une école forestière, une place de jeu pour les enfants, des bains de soleil et jusqu’à....un cimetière perfectionné : le seul de ces lieux sans doute ou nul se sera tenté de séjourner.
La section des sports comprend outre deux palais où sont hospitalisées les nombreuses industries sportives, un vaste stade de 155 mètres de long sur 70 de large. Une immense tribune s’étend sur une des faces latérales : un kiosque de musique lui fait vis-à-vis; une piste enserre le stade. C’est là que se tiendront — là et sur l’Elbe voisin et sur les hippodromes et terrains de jeux dont Dresde est pourvu — les nombreux concours organisés par l’Exposition.
Des Jeux Olympiques ?
Tout d’abord il avait été question de donner à l’ensemble de ces concours le nom de Jeux Olympiques. On sait ce que nous pensons de l’abus de ces mots. En l’espèce, l’appellation était aussi peu appropriée que possible puisque l’essence même des manifestations olympiques est dans leur périodicité. Toutefois c’est moins la valeur de cette objection que le désir d’être agréable au Comité International Olympique qui a amené les autorités de l’Exposition à renoncer à ce projet. Les concours de Dresde commenceront le 6 mai, jour où la famille Royale procèdera à l’ouverture solennelle des bâtiments et prendront fin le 31 octobre en même temps que l’Exposition fermera ses portes. Le mois de mai verra se succéder divers championnats de hockey et de football, des courses équestres et une croisière de motorboats. Au mois de juin, festivals de gymnastiques, tournois de lawn tennis, championnats cyclistes, tournois d’escrime, concours de natation, courses à l’aviron. La principale attraction du mois de juillet sera le festival académique organisé par l’Akademischer Sportbund dont nous parlerons tout à l’heure. Au mois d’août, championnats athlétiques d’Allemagne patronnés par le Deutscher Reichsausschuss für Olympische Spiele. En septembre, sports variés ; en octobre enfin, hockey, football et concours hippique. On le voit, ce programme est audacieusement complet. S’il parvient à être réalisé de point en point, le mérite en reviendra pour une très large part au Dr Mallwitz, l’actif et zélé secrétaire de la section sportive. Membre du Comité du D. R. F. O. S., le Dr Mallwitz s’est fait en Allemagne le champion enthousiaste de l’olympisme moderne et, saisissant à merveille combien il importe à l’avenir de l’institution qu’elle fut appuyée par les milieux universitaires, il a fondé l’Akademischer Sport Bund qui constitue une puissante association interuniversitaire destinée à propager parmi les étudiants le goût et la pratique des sports aussi bien qu’à y intéresser les professeurs. Le Dr Mallwitz a aussi créé la revue mensuelle Körperkultur oui sert d’organe aux deux sociétés, l’olympique et l’académique, et s’impose par l’intérêt de ses articles autant que par les jolies illustrations qui l’embellissent.
Des Palais typiquement germaniques
Pour en revenir à l’Exposition de Dresde, il reste à dire un mot de l’architecture des palais qui ont été élevés dans son enceinte. On a très franchement écarté les souvenirs classiques pour s’enfermer dans le cadre du nationalisme germanique. Et, à tout prendre, peut-être est-ce mieux ainsi. Le cadre est encore vaste; beaucoup de fantaisie et de « modernisme » y tempère d'alleurs la rigidité de la monotomie. Quelques silhouettes sembleront un peu étranges; d’autres séduiront de prime abord. L'ensemble s’imposera et fera grand effet. Ce n'est pas, certes, la première fois que des expositions sportives sont organisées. Il est même permis de dire qu’on en à un peu abusé depuis quelque temps. Le caractère nettement commerçant de ces expositions leur a nui. Ici l’effort apparaît habillé d’art et escorté par des préoccupations morales évidentes. Une partie du succès viendra de là et ce sera justice. Avec tous les amis des sports, nous souhaitons à l’Exposition de Dresde de leur conquérir un grand nombre de nouveaux et zélés adeptes.
La section des sports comprend outre deux palais où sont hospitalisées les nombreuses industries sportives, un vaste stade de 155 mètres de long sur 70 de large. Une immense tribune s’étend sur une des faces latérales : un kiosque de musique lui fait vis-à-vis; une piste enserre le stade. C’est là que se tiendront — là et sur l’Elbe voisin et sur les hippodromes et terrains de jeux dont Dresde est pourvu — les nombreux concours organisés par l’Exposition.
Des Jeux Olympiques ?
Tout d’abord il avait été question de donner à l’ensemble de ces concours le nom de Jeux Olympiques. On sait ce que nous pensons de l’abus de ces mots. En l’espèce, l’appellation était aussi peu appropriée que possible puisque l’essence même des manifestations olympiques est dans leur périodicité. Toutefois c’est moins la valeur de cette objection que le désir d’être agréable au Comité International Olympique qui a amené les autorités de l’Exposition à renoncer à ce projet. Les concours de Dresde commenceront le 6 mai, jour où la famille Royale procèdera à l’ouverture solennelle des bâtiments et prendront fin le 31 octobre en même temps que l’Exposition fermera ses portes. Le mois de mai verra se succéder divers championnats de hockey et de football, des courses équestres et une croisière de motorboats. Au mois de juin, festivals de gymnastiques, tournois de lawn tennis, championnats cyclistes, tournois d’escrime, concours de natation, courses à l’aviron. La principale attraction du mois de juillet sera le festival académique organisé par l’Akademischer Sportbund dont nous parlerons tout à l’heure. Au mois d’août, championnats athlétiques d’Allemagne patronnés par le Deutscher Reichsausschuss für Olympische Spiele. En septembre, sports variés ; en octobre enfin, hockey, football et concours hippique. On le voit, ce programme est audacieusement complet. S’il parvient à être réalisé de point en point, le mérite en reviendra pour une très large part au Dr Mallwitz, l’actif et zélé secrétaire de la section sportive. Membre du Comité du D. R. F. O. S., le Dr Mallwitz s’est fait en Allemagne le champion enthousiaste de l’olympisme moderne et, saisissant à merveille combien il importe à l’avenir de l’institution qu’elle fut appuyée par les milieux universitaires, il a fondé l’Akademischer Sport Bund qui constitue une puissante association interuniversitaire destinée à propager parmi les étudiants le goût et la pratique des sports aussi bien qu’à y intéresser les professeurs. Le Dr Mallwitz a aussi créé la revue mensuelle Körperkultur oui sert d’organe aux deux sociétés, l’olympique et l’académique, et s’impose par l’intérêt de ses articles autant que par les jolies illustrations qui l’embellissent.
Des Palais typiquement germaniques
Pour en revenir à l’Exposition de Dresde, il reste à dire un mot de l’architecture des palais qui ont été élevés dans son enceinte. On a très franchement écarté les souvenirs classiques pour s’enfermer dans le cadre du nationalisme germanique. Et, à tout prendre, peut-être est-ce mieux ainsi. Le cadre est encore vaste; beaucoup de fantaisie et de « modernisme » y tempère d'alleurs la rigidité de la monotomie. Quelques silhouettes sembleront un peu étranges; d’autres séduiront de prime abord. L'ensemble s’imposera et fera grand effet. Ce n'est pas, certes, la première fois que des expositions sportives sont organisées. Il est même permis de dire qu’on en à un peu abusé depuis quelque temps. Le caractère nettement commerçant de ces expositions leur a nui. Ici l’effort apparaît habillé d’art et escorté par des préoccupations morales évidentes. Une partie du succès viendra de là et ce sera justice. Avec tous les amis des sports, nous souhaitons à l’Exposition de Dresde de leur conquérir un grand nombre de nouveaux et zélés adeptes.