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Suppression des palissades de l'Avenue Le Nôtre en avril 1912 |
Les Expositions Internationales ne sont malheureusement que temporaires et si chacun sait qu'à peine construit il faut déjà penser à ce qui succédera à cet emplacement. Soit on assiste à une restitution ad integrum, soit on en envisage pour prévoir le réemploi de quelques bâtiments. Toutefois la plupart du temps aucun élément ne persiste, une grande exception restant la Tour Eiffel qui ne sera pas démontée, mais cela est surtout due à l'habileté de son constructeur qui l'utilisa comme relai pour les transmissions, lui assurant ainsi la pérennité.
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Les guichets d'admission sont démantelés |
Le démontage est très rapide car, ne l'oublions pas, c'est un décor de carton pâte en quelque sorte. Dès la conception, on sait que ce seront des constructions éphémères. Donc, même s'il était décidé de sauvegarder un élément, cela s'avérerait vite impossible et illusoire.
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Le Palais des Colonies Françaises vit ses derniers instants |
Le bilan est toutefois plus que positif. L'affluence a été très importante, favorisée certes par une météo étonnamment propice. Roubaix a été durant toute cette période le centre d'une effervescence soutenue. Entre les divers Congrès et manifestations, dont la visite du président de la République, les médias furent une considérable caisse de résonance. Les roubaisiens se sentent très fier de leur ville. Par ailleurs, comme lors de l'édification cela entraîna un afflux de main d'œuvre et de travail.
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Les Grands Palais sont désossés. |
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Le Palais de la Chambre de Commerce en cours de démolition |
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Le Luna Park ne sera plus qu'un souvenir |
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Le Palais de l'Argentine sous la pioche des démolisseurs |
Après la destruction de la série des Palais (Palais des Machines, Palais des Industries Textiles, etc), une nouvelle route va être créée. C'est ainsi que l'Avenue Jean-Jaurès, qui existe toujours, se situe exactement à l'emplacement de l'Avenue des Grands Palais. Peu d'automobilistes ou d'usagers du tramway savent qu'il parcourent ainsi une voie qui a connu tant d'animations ...

La carte postale ci-dessus représente le carrefour longtemps appelé La Laiterie, maintenant c'est l'arrêt du mongy Parc Barbieux. L'Avenue Jean-Jaurès a été percée à l'emplacement de l'Avenue des Grands Palais. Il est difficile d'imaginer, qu'ici circulait le petit train, que sur la gauche se tenait le Palais des Mines, et qu'au niveau du véhicule hippomobile c'était le Village Sénégalais et le Luna Park. Le restaurant La Laiterie encore visible, à gauche, disparaîtra à son tour quelques années plus tard. L'immeuble de droite, construit sur les ruines de cette exposition, est toujours présent, un siècle après. Pour combien de temps ?